Les journées du 4 et 5 novembre ont connu un évènement d’envergure pour tous les acteurs de l’éducation. Initialement prévus à Poitiers, la capitale de l’éducation, les États Généraux du numérique pour l’éducation furent reportés en ligne suite à l’annonce du confinement national. L’IA pour l’école les a suivis de près et y a contribué avec des initiatives concrètes.
Les problématiques soulevées et points clés retenus
Les éclairages apportés par les intervenants ont confirmé notre certitude que le numérique dans l’éducation est un sujet qui suscite plus que jamais l’intérêt et l’attention. Les discussions furent axées sur cinq thématiques ayant fait l’objet de plusieurs centaines de propositions. Cela a été notamment rendu possible grâce à la démarche participative mise en place via la plateforme des états généraux. Enseigner et apprendre avec le numérique (1), assurer un égal accès au numérique pour tous (2), travailler ensemble autrement et adopter une culture numérique professionnelle commune (3), assurer un numérique responsable et souverain (4) et enfin la gouvernance et l’anticipation (5) furent les sujets traités par les contributeurs.
Plusieurs angles ont été abordés et débattus par les participants. Entre autres, la question de la place que devrait prendre le numérique et les usages qui en seraient pertinents non seulement pour les enseignants mais aussi pour les élèves. Le réseau Canopé, représenté par la présidente Marie-Caroline Missir à l’évènement, a un rôle clé à jouer et assumera sans doute plus de responsabilité à ce niveau dans les années à venir. Par ailleurs, le champ des possibles ouvert par les outils digitaux est à envisager selon les besoins des professeurs et avec leur coopération. C’est dans l’esprit d’une intelligence collective que fut encouragée une approche horizontale et l’organisation d’un réseau solide au service de cette transition. L’idée d’une plateforme qui permettrait l’entre-aide et retours d’expérience parmi les personnels éducatifs qui a notamment été suggérée pour réaliser cet objectif.
De plus, des problématiques essentielles ont été soulevées lors des échanges. Quelles sont les conditions pour l’aboutissement de ces projets ? Comment surmonter les contraintes en lien avec la fracture numérique et l’inégalité d’accès ? Comment investir de manière efficace afin de construire un environnement où les écoles, les institutions et les entreprises peuvent travailler ensemble ? Comment assurer la souveraineté nationale et européenne des outils numériques tout en garantissant la sécurité nécessaire à leur usage ? Nouveaux investissements, plus de régulations, une autonomie dans les pratiques et bien d’autres propositions ont été avancés pour y répondre tout au long de l’évènement. Les débats sont accessibles en replay et une synthèse des suggestions retenues a également été réalisée par les équipes des états généraux.
Il est important de noter également le partage de réflexions et de bonnes pratiques très enrichissant qui a eu lieu, procurant un élan d’optimisme pour l’avenir de l’éducation. Le retour d’expérience de pays en avance sur la question comme la Croatie, mais aussi les apports d’une perspective internationale par l’OCDE, l’UNESCO et le Conseil de l’Europe ont fertilisé les débats avec une vision à plus grande échelle. La présidence de l’Europe que la France assumera dans deux ans sera une réelle opportunité à saisir pour d’un leadership français d’une éducation augmentée par le numérique.
Les propositions de l’IA pour l’école
Si le débat avance, la visibilité et compréhension vis à vis de ce que peut apporter, concrètement, l’intelligence artificielle à l’éducation doivent évoluer davantage. Dès lors, dans l’objectif de contribuer à notre échelle à réinventer l’apprentissage, la Fondation l’IA pour l’école a proposé d’intégrer les projets suivants:
La Data Académie : En partenariat avec le Stade Français, ce projet prend la forme d’une semaine de stage comportant des cours de code, des sessions de rugby et d’ateliers créatifs. L’objectif est de sensibiliser des lycéens de milieux différents à l’apport de l’IA et de stimuler leur curiosité en renforçant leur confiance en eux dans un contexte agréable et attrayant.
Cap OcIAns : Ce projet pédagogique est centré autour des apports de l’intelligence artificielle dans la préservation des océans. Pluridisciplinaire, il permettra à des lycéens de s’accoutumer de manière transversale aux rouages de la technologie de manière concrète, citoyenne et responsable.
Fermes Urbaines Intelligentes : En partenariat avec EasyFroid et OpenValue, ce projet consiste à installer au sein d’une école un container autonome en énergie permettant une culture hybride de salades et de fruits. Avec une visée pédagogique pratique et interdisciplinaire, cette initiative propose un support d’apprentissage innovant. Elle permet de voir l’apport concret de l’automatisation dans plusieurs matières.
Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter notre page dédiée ainsi que les descriptifs détaillés des projets. La Fondation continuera par ailleurs à s’investir pour accompagner ce mouvement vers une éducation modernisée.