Le livre pour ceux qui ont aimés les maths… et ceux qui les ont détestés !

Inquiète de la situation de l’enseignement des mathématiques la Fondation publie un livre sur ces questions. Politiques enseignants, parents d’élèves ou tout simplement amoureux des mathématiques, ce livre blanc est pour vous. En replaçant l’enseignement des mathématiques dans le champ de l’actualité et des transformations technologiques de notre époque, cet ouvrage permet d’aborder un sujet traditionnellement crispant avec une approche plus sereine et bienvenue : l’échec en mathématiques n’est pas une fatalité. Diverses pistes sont ainsi proposées pour remonter la pente. 

Deux mots donc : au travail  ! 

Pourquoi ce sujet ? 

L’idée de ce livre blanc est issue d’un constat qui n’est pas neuf, mais qui met néanmoins en avant des éléments de causalité moins connus du grand public. Souvent, on reproche aux mathématiques d’être trop compliquées, de terrifier les élèves, d’être discriminantes envers les filles et les élèves les plus fragilisés. 

Pendant cette pandémie, le décrochage s’est aggravé, selon les chiffres de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP), plus de 500 000 élèves, soit 4% des élèves en France ont décroché entre les mois de mars et de mai 2020. Les coûts liés au décrochage représentent presque 30 milliards d’euros de dette annuelle pour l’État. Investir pour récupérer les décrocheurs semble être un investissement important. Investir pour l’éducation et la jeunesse, c’est également investir pour l’avenir en lui donnant un sens. 

La baisse de motivation des jeunes enfants pour l’apprentissage des mathématiques et un autre élément de réflexion qui a mené à l’écriture de ce livre blanc. La motivation des élèves pour l’apprentissage des mathématiques semble disparaître à l’âge de 11, 12 ans, lors du passage au collège. Ce livre s’emploie alors à apporter des éléments de réponse à ces questions. 

Le socle de notre livre blanc : Cinq idées pour clarifier ce qui change pour les maths

1. 1. Le XXI^e siècle a commencé avec la pandémie de Covid-19 qui a accéléré les projets d’IA. Nous n’en sortons pas indemnes. Le monde numérique est advenu. La révolution digitale liée au développement et à l’usage de l’intelligence artificielle se répand dans tous les secteurs de la société. Travail à distance, communication virtuelle, réseaux sociaux…
   2. On n’échappe pas au constat de l’effondrement au fil des années du système scolaire français. Comment arrêter le processus et renverser la courbe ? Le phénomène accélérateur de la pandémie a montré encore plus les lacunes du système scolaire français qui dégringole dans les classements internationaux et européens. 
   3. L’IA, innovation majeure au service du développement cognitif, externalise nos routines mentales et libère du temps. L’intelligence artificielle libère de tout ce qui peut être automatisé et donc augmente considérablement les capacités cognitives du cerveau humain. Il est intéressant à ce stade de rappeler que l’école vient du grec Skhole, « arrêt du travail » / « temps libre ». La question est comment va-t-on s’en servir ? 
   4. Les mathématiques ont un rôle majeur à jouer dans le progrès social d’une société de plus en plus technique. Elles permettent de comprendre, maîtriser et façonner le monde de demain. La Fondation propose d’améliorer l’enseignement des mathématiques parce qu’elles ont un rôle majeur à jouer dans le progrès social d’une société de plus en plus technique, elles permettent de comprendre, maîtriser et façonner le monde de demain.
   5. Investir pour l’éducation, c’est aussi faire ruisseler les mathématiques sur l’ensemble de la société. Il n’est pas question cependant de se borner à la formation initiale et il faut aussi s’assurer que par la formation continue offre à notre société un futur et un avenir.
      

Les huit pistes du livre blanc pour penser l’enseignement des mathématiques autrement 

1. Donner à la culture mathématique un nouveau terrain de jeu : Dans les programmes scolaires il est aujourd’hui possible d’intégrer un enseignement de l’intelligence artificielle accessible et inclusif, enseignement qui éveille la transmission des maths. Aussi, on peut envisager de favoriser les maths par la découverte de disciplines complémentaires, comme la philosophie, plus tôt dans le programme.

2. Offrir aux mathématiques de nouveaux chemins : Valoriser les émotions positives que peuvent procurer les maths quand on réussit à résoudre un problème, encourager la rencontre et le travail en équipe comme lors des Olympiades de Mathématiques, solliciter des experts prêts à partager leurs passions pour les maths de façon claire… Autant d’idées qui changent la donne.

3. Investir plus de temps dans la formation aux mathématiques : Diminuer le temps passé par l’enseignant sur les contrôles et l’évaluation des élèves permettrait de libérer du temps pour l’enseignement effectif des mathématiques. Aujourd’hui cela est possible grâce aux outils numériques. Et, pourquoi ne pas, dès la primaire, proposer des ateliers optionnels axés sur les maths pour les élèves qui apprécient cette matière ?

4. Travailler contre le décrochage en mathématiques : Là encore, les outils technologiques peuvent aujourd’hui nous aider à identifier plus efficacement les élèves qui risquent de décrocher. Nous pouvons même déterminer à moyen terme les moments où les risques de décrochage sont accrus.

5. Dépasser les stéréotypes de genre dans l’enseignement des mathématiques : Pour révéler le réel potentiel des écolières et attirer les filles vers des filières où les garçons sont surreprésentés, il est fondamental de former les différents acteurs de l’éducation aux impacts des stéréotypes de genre sur l’apprentissage, toutes disciplines confondues. Des solutions existent et nous en parlons dans notre Livre Blanc.

6. Repenser la formation continue des enseignants : Nous envisageons dans le Livre Blanc de nouvelles façons d’organiser cette formation en intensifiant par exemple la coopération entre établissements et entre pairs. Cette formation continue peut même s’enrichir de nouvelles pédagogies.

7. Mettre en œuvre des moyens techniques pour un meilleur accès aux ressources pédagogiques : Rassembler les diverses initiatives et solutions, ainsi que les associations compétentes, sur une plateforme unique hébergée dans le cloud, à destination des différentes parties prenantes du système éducatif est envisageable. Bien sûr, un cloud qui répondrait aux critères de sécurité et de protection des données.

8. Mettre en œuvre des actions auprès des entreprises pour assurer un meilleur accès aux ressources matérielles : Avec l’aide des entreprises, nous pouvons faciliter l’accès des élèves aux ressources nécessaires pour exploiter le plein potentiel des maths et de la technologie. Notre premier Livre Blanc paru en XX « Confinement et continuité pédagogique », montrait que 500 000 élèves en France ne disposaient pas des ressources informatiques nécessaires. Les entreprises désireuses d’agir de façon citoyenne pourraient jouer un rôle au moment où elles renouvellent leurs parcs informatiques.

Si vous souhaitez découvrir notre livre blanc dans son intégralité, rendez-vous le 21 juin sur notre site internet et venez télécharger votre version numérique ! Si vous souhaitez découvrir notre premier livre blanc, sur le numérique et la continuité pédagogique en période de confinement, c’est ici!